#3 Don’t toot my flute

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Un lilas apaisant et gai comme le son de la flûte de pan, voilà ce qu’exprime pour nous #don’t toot my flute. Notre passion pour la musique andine a commencé au moins aussi tôt que celle que nous avons pour le Pérou et sa culture. C’est la pensée qui vagabonde, la magie d’un moment rêvé, le voyage infini des notes qui se perdent à l’horizon.
C’est la musique et la danse, la légèreté et la tristesse, la nostalgie pour un monde que nous n’avons pas connu… les grands espaces épris de liberté!


En effet, musique et danses constituent un véritable patrimoine au sein de la culture péruvienne et andine. Nous avons pu le découvrir pendant nos voyages là-bas, d’abord dans les rues de Lima, où les défilés de rue sont fréquents: on y voit alors tout un panorama des différents folklores, il y en a tant! Ce mauve imprègne les vêtements propices à l’évasion, avec leurs breloques, paillettes, reflets, grelots comme sur les bottes des danseurs de caporales, danse commune au Pérou et à la Bolivie.


Il s’agit plutôt pour le Caporal, d’une danse de couple contrairement à ce que son nom peut laisser penser. Et sa féérie nous entraîne dans une sorte de “naïveté” primitive qui a forgé l’identité de l’Indianité où la danseuse pareille à une princesse avec ses grandes tresses et jupe courte colorée semble s’envoler vers son prince charmant…

“Don’t toot my flute” nous emmène aussi dans l’atmosphère bleutée de la scène Brisas del Titicaca, un endroit à Lima où l’on peut découvrir tout ce patrimoine artistique lors d’un dîner-spectacle haut en couleurs et de qualité. C’est un enchaînement continuel de danses des trois régions qui forment le Pérou: sierra (montagne), costa (côte) y selva (forêt amazonienne). On ne cesse d’en prendre plein les yeux et la musique nous emporte dans un tourbillon de joie! Une musique qui nous touche en plein cœur, nous ravit l’âme… La musique nous a bercé tout au long de nos voyages et elle continue de nous envoûter.


Sur la route du Machu Picchu, nous sommes passées par un lieu mémorable de la Vallée Sacrée: Ollantaytambo, aux portes de l’indianité. Ce village niché au creux des montagnes révèle une nature puissante, une force surgissant de ses ruines, immense et emprunte de mystère. Ce paysage s’ouvre sur la “cara del Conquistador”: une roche ressemblant étrangement à un visage sévère et qui lui a donc valu son nom. Nous y avons croisé Diego, un joueur de harpe aveugle qui faisait tressaillir ses doigts sur son instrument, comme dans les premières pages d’un conte… En montant au sommet des ruines, l’émerveillement était au rendez-vous, les blocs de pierres rivalisant d’ingéniosité  avec la beauté du lieu.

Là,  une petite fille vêtue avec les atours traditionnels s’est mise à chanter en quechua, elle magnifiait l’instant. En reprenant la route vers la “vieille montagne ” (Machu Picchu), dans le train qui nous y menait, el Inca rail (aux vitres panoramiques par lesquelles on pouvait admirer tout le paysage), on a pu écouter tout un album de flûte de pan qui réinterprétait de grandes chansons célèbres comme “My heart will go on” de Titanic… en passant par les Beattles. C’est toute l’émotion que retranscrit cette douce nuance.


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